Recherches hypertension

Traitement de l’hypertension par des produits locaux

Combretum micranthum (connu sous le nom de Kinkeliba) et Hibiscus sabdariffa (connu sous le nom de Bissap ou Karkadé) sont deux plantes utilisées dans la préparation de boissons populaires en Afrique de l’Ouest.  

Deux essais cliniques contrôlés randomisés ont été menés dans des centres de santé autour de Saint-Louis du Sénégal. L’équipe de recherche était composée de médecins et de pharmaciens, professeurs et doctorants de l’Université de Saint-Louis, stagiaires et volontaires suisses de la Fondation Antenna.   

Le Combretum et l’Hibiscus ont été comparés au traitement de référence (traitement moderne importé) pour l’hypertension légère à modérée, avec un suivi de 6 mois. Les plantes ont été préparées sous forme de poudre (comprimés) ou de thé (décoction). Cinq groupes ont ainsi été comparés : 2 groupes de chaque plante, et le groupe de contrôle  avec le traitement de référence. Il a été constaté que l’utilisation de l’une ou l’autre des plantes, en comprimé ou en thé, était associée à une réduction de la pression artérielle similaire à celle obtenue avec le traitement de référence.  

Les études ont été publiées dans le très respecté Journal of Human Hypertension (voir la section Publications au bas de cette page).  

Le Combretum est très répandu en Afrique de l’Ouest, l’Hibiscus aussi, ainsi qu’au Moyen-Orient et au Mexique. L’utilisation adéquate de l’une ou l’autre de ces plantes pour l’hypertension pourrait contribuer à améliorer la santé dans de nombreux pays. La raison pour laquelle le traitement de  l’hypertension est important tient aux complications, en particulier les troubles cardiovasculaires et l’insuffisance rénale qui nécessitent des traitements coûteux, compliqués et souvent inaccessibles comme la dialyse et la chirurgie cardiaque. Lorsque les patients souffrant d’hypertension sont traités avec des médicaments modernes importés ils arrêtent souvent leur traitement, découragés par le prix ou les effets secondaires. Les plantes validées pourraient remédier à cette situation si leur utilisation est largement diffusée. Mieux contrôler l’hypertension signifie une meilleure santé pour de larges populations. 

Cette étape d’étude clinique est essentielle avant de pouvoir diffuser les résultats et suivre l’impact sur la santé publique. Une nouvelle étude clinique randomisée contrôlée multicentrique vient d’être terminée au Sénégal. Cette fois, elle vise à assurer que le bénéfice de santé se maintient sur une période assez longue et à comparer l’efficacité des comprimés par rapport aux tisanes. Ainsi, 219 patients ont été suivis durant 6 mois, à la fin desquels l’hibiscus et le kinkeliba se sont avérés aussi efficaces que le médicament de synthèse utilisé comme standard. Concernant la forme galénique, il a été observé que les tisanes sont au moins aussi efficaces que les comprimés.

Lors d’une étude clinique menée au sein d’une communauté de réfugiés en Jordanie en partenariat avec le Croissant Rouge, la consommation quotidienne de tisane d’hibiscus pendant 1 mois a permis à 38% des patients de retrouver une tension artérielle normale. Ce pourcentage est tout à fait similaire à ce qui est obtenu avec les antihypertenseurs de synthèse utilisés seuls. La même amélioration a été observée avec des patients qui n’arrivaient pas à contrôler leur tension avec les remèdes standards, ce qui montre l’intérêt de l’hibiscus comme adjuvant.

Une intervention pilote comparative multicentrique a été menée en Irak en partenariat avec l’Iraq Health Access Organization (IHAO) avec 121 participants. Une décoction d’hibiscus a été administrée aux participants du groupe d’intervention (avec ou sans médicament standard). Après 6 semaines de consommation de thé à l’hibiscus, 61,8 % des participants du groupe d’intervention (n = 76) ont atteint la PA cible <140/90 mmHg, contre 6,7 % dans le groupe témoin (n = 45). L’analyse chimique a conduit à la découverte d’une nouvelle substance active, l’acide d’hibiscus. L’étude montre la faisabilité de l’utilisation de la décoction d’HS dans le cadre problématique de l’IDP, également pour les patients sous médication standard n’atteignant pas les valeurs cibles de pression artérielle, car l’hibiscus est un produit alimentaire sûr, local, abordable et culturellement accepté.

En Haïti, l’Hibiscus est consommé sous forme de gélules fabriquées par une ONG locale, la Fondation Cosmos. (voir section https://antenna.ch/fr/activites/medecines/recherches-diabete/) pour plus de détails

Ce produit est disponible sous forme de gélules, et le revenu aidera à la réalisation d’études supplémentaires. Si vous êtes intéressé s’il vous plaît visitez cette page

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